Saint Homobon
En composant au jour le jour leséglisesetlaville j’ai entrepris de tisser une toile de la ville, de ses églises, de la ferveur et des engagements des fidèles et des clercs. La création de liens entre les articles comme je les publie, resserre toujours plus une trame qui voit s’obturer ses jours. Travaillant sur les sanctuaires que j’aperçois de mes fenêtres, comme sur ceux que je rejoins en cheminant, j’ai pris conscience de la dimension temporelle* de cette entreprise qui permet à la toile de gagner toujours en épaisseur.
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J’ai pris la mesure aussi du rôle des églises disparues qui, comme en creux, participent au tissage Ils font comme un récit synthétique, à l’appui de la migration des dédicaces et des mobiliers, et de rares traces urbaines.
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Avec les siècles, les transformations économiques et sociales, les évènements politiques, militaires, les contraintes urbaines ou topographique ont façonné le destin des institutions religieuses. Jusqu’à la révolution, les couvents dépassaient, en nombre comme en emprise, les églises paroissiales, tant à l’intérieur des enceintes qu’à l’extérieur. Les évènements, les projets urbains ont imposé des expropriations et déplacements (les Augustins, les Bernardines, les Clarisses…)
Plan géometrical de Marseille au 18ème siècle – Archives de la ville de Marseille
En sombre, les propriété ecclésiastiques
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Au moyen-âge, Marseille comptait 5 églises paroissiales : Saint-Laurent, les Accoules, la Major, Saint-Jacques (Saint-Jaume en provençal) et Saint-Martin. Saint-Jacques a rejoint les églises disparues à la révolution, Saint-Martin pendant le très catholique second empire. Seule l’archéologie nous permet de remonter avant le 11ème siècle, hormis quelques souvenirs comme la crypte de Saint-Victor.
Maison de la congrégation des prêtres du Saint-Sacrement ou Saint-Homeoon – Fouilles de l’Alcazar – INRAP
Chapelle du Saint-Esprit de l’Hôtel Dieu – INRAP
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Avec la révolution, les congrégations ont été dissoutes et la plupart de leurs bâtiments démolis, comme certaines églises paroissiales. Des chapelles sont devenues églises paroissiales. Après la restauration, avec le retour des congrégations, les missions et un développement urbain rapide, des instituions sont crées en nombre. Certaines seront affectées par la loi de 1905. Par la suite, la ville historique ne connaîtra plus de créations. La maison Montolieu établie au 21ème siècle et animée par la famille ignacienne, apparaît comme une exception. Elle se trouve à proximité du second rempart, mais à l’extérieur.
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La ville garde des traces de ces parcours au travers notamment des histoires de Saint-Martin, Saint Jaume, des voyages de Saint-Ferréol, de Saint-Cannat, Saint-Théodore, de la Mission de France, de la Trinité, des Chartreux ou de la chapelle de l’Hôtel Dieu.
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*Temporelle ici complète géographique et, bien entendu, ne s’oppose pas à spirituelle.
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A suivre…
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