Père des Pauvres, consolateur des affligés, homme de paix.
Saint Homobon, modèle de saint laïc, vu par les habitants de Crémone

Saint-Homobon, église disparue de Marseille
Des églises disparaissent
En composant au jour le jour leséglisesetlaville j’ai entrepris de tisser une toile de la ville, avec comme fils ses églises, leurs histoires, la ferveur et les engagements des fidèles ou des clercs. La création de liens entre les articles qui se déploient comme je les publie, resserre toujours plus une trame qui voit s’obturer ses jours. Travaillant sur les sanctuaires que j’aperçois de mes fenêtres, comme sur ceux que je rejoins en cheminant, j’ai pris conscience de la dimension temporelle* de cette entreprise qui permet à la toile de gagner toujours en épaisseur.
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J’ai pris la mesure aussi de la place que tiennent les églises disparues ou leurs traces urbaines, peu nombreuses, qui, par leur absence, participent au tissage. Elles font comme un récit synthétique, en renfort de la migration des dédicaces et des mobiliers.
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Un destin particulier est celui des institutions religieuses. Avec les siècles, les transformations économiques et sociales, les évènements politiques, militaires, et les contraintes topographique ont façonné leur devenir. Jusqu’à la révolution, les couvents dépassaient, en nombre comme en emprise, les églises paroissiales, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des remparts successifs. Les évènements et les projets urbains ont imposé des expropriations et des déplacements. C’est ce qu’on connu les Augustins, les Bernardines, les Clarisses…

Plan géometrical de Marseille au 18ème siècle – Archives de la ville de Marseille
En sombre, les propriété ecclésiastiques
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Des traces ? Des traces
Au moyen-âge, Marseille comptait 5 églises paroissiales : Saint-Laurent, les Accoules, la Major, Saint-Jacques (Saint-Jaume en provençal) et Saint-Martin. Saint-Jacques a rejoint les églises disparues à la révolution, Saint-Martin pendant le très catholique second empire. Seule l’archéologie nous permet de remonter avant le 11ème siècle, hormis quelques souvenirs comme ceux de la crypte de Saint-Victor.

Maison de la congrégation des prêtres du Saint-Sacrement ou Saint-Homeoon – Fouilles de l’Alcazar – INRAP
Chapelle du Saint-Esprit de l’Hôtel Dieu – INRAP
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Avec la révolution, les congrégations sont dissoutes et la plupart de leurs bâtiments démolis. Des chapelles prennent une vocation paroissiale. Après la restauration, avec le retour des congrégations, les missions et un développement urbain rapide, des instituions à nouveau sont crées, en nombre. Certaines seront affectées par les lois de séparation de l’Eglise et de l’état. Par la suite, la ville historique ne connaîtra plus de fondation religieuses nouvelles. La maison Montolieu établie au 21ème siècle et animée par la famille ignacienne, apparaît comme une exception. Elle se trouve à proximité du second rempart, mais à l’extérieur.
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La ville garde des traces de ces parcours au travers notamment des histoires de Saint-Martin, Saint Jaume, des voyages de Saint-Ferréol, de Saint-Cannat, Saint-Théodore, de la Mission de France, de la Trinité, des Chartreux ou de la chapelle du Saint-Esprit de l’hôpital du même nom, remplacé par l’Hôtel Dieu au 16ème siècle**.

Source A.A.P.M.M.
L’Esprit-Saint est un baume pour l’âme.
Chiara Lubich
Notes
*Temporelle ici complète géographique et, bien entendu, ne s’oppose pas à spirituelle
**Son bâtiment actuel, transformé en hôtel, remonte au 18ème siècle

La ville est une nappe, une vague figée. Douceur et aspérités.
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A suivre…
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