Mais d’une course rapide, d’un pas léger, sans entraves aux pieds, pour que tes pas ne ramassent pas la poussière, sûre, joyeuse et alerte, marche prudemment sur le chemin de la béatitude.
Sainte Claire à Sainte Agnès de Prague

Monastère Sainte-Claire à Marseille
– Service des moniale
Une première installation à Marseille
Peu avant sa mort en 1253, sainte Claire demande aux sœurs Béatrice et Angèle de fonder un monastère de clarisses à Marseille. Elles établissent un premier couvent, Sainte-Claire et Saint-Damien, en 1264 hors les murs. En 1358 la ville, menacée par des routiers*, prend des mesures préventives avec notamment, la démolition du couvent. La rue Neuve Sainte-Claire** accueillera un nouveau monastère.

A la révolution, leur couvent confisqué, les religieuses quitteront la France. Les bâtiments disparaîtront avec le percement de la rue impériale, future rue de la république.
Outre des tableaux de Michel Serre et un ostentatoire offert par le roi René, ce 2ème couvent possédait une des silices de Sainte-Claire.
Les clarisses
Les clarisses, appelées sœurs pauvres, sont des contemplatives cloîtrées qui mènent une vie de prière fraternelle et joyeuse. En conformité avec leur Règle, jusque dans les années 1960, elles vivaient exclusivement de dons. Le concile Vatican 2 ayant interdit toute mendicité, les sœurs réalisent différents travaux comme la confection de vêtements pour les petits enfants ou d’accessoires de toilette.
Le Coutumier, recueil des habitudes et traditions de l’ordre, rythme la vie des religieuses avec minutie. Il trace un chemin vers la perfection chrétienne selon François d’Assise, qui entrelace humilité, pauvreté, amour et joie.
Claire d’Assise, à la demande de François., avait crée en 1212 l’ordre de Sainte-Claire, appelé aussi clarisses. Il regroupe aujourd’hui plus de 15 000 religieuses installées dans 80 pays.
Une deuxième installation des clarisses à Marseille
Des clarisses se réinstallent à Marseille en 1892 dans un beau domaine verdoyant, au cœur du quartier Périer. Si la chapelle s’ouvre aux fidèles pour les offices, le couvent reste fermé aux visiteurs.
Les vues aériennes permettent de mesurer la rigueur de son organisation, assez proche de la description du 2ème couvent, fournie par Christine Larchet : des bâtiments construits en carré, intégrant une église et une cour intérieure, un jardin enveloppant la bâtisse ; l’architecture est sobre et classique***.

Le jardin du 2ème couvent est cependant plus réduit que celui du 3ème, interrogeant ce dernier point de la description de Christine Larchet : ce qui lui donne l’aspect d’un vaste parc, tout en étant parfaitement intégré dans l’architecture urbaine***.
Le monastère accueille des tableaux d’Henri Pinta, auteur d’un célèbre portrait de Claude Debussy. Le peintre a décoré plusieurs églises à Marseille, notamment Saint-Barnabé, le Sacré-Coeur ou Saint-Pierre et Saint-Paul.
Notes
*Comme le sera le couvent des Augustins qui construiront intra-muros la future église Saint-Ferréol
**Future rue Jean-Marc Cathala
***Les clarisses de Marseille aux XVIIe et XVIIIe siècles
Ô Cœur de Jésus, transpercé pour nous, souviens-toi que la Famille franciscaine t’a été offerte et consacrée.
Consécration au Cœur de Jésus de la famille franciscaine (extrait) – Père Bernardin de Portogruaro, ministre général des Frères mineur – 1874


De mes fenêtres, je peux voir la croix de pierre du couvent,
pointe sud de mon périmètre d’exploration pédestre.
A suivre…




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