Saint-Pierre et Saint-Paul, Marseille

Pierre et Paul ont tous deux accueilli l’Amour de Dieu et se sont laissés transformer par sa miséricorde, devenant ainsi ses témoins, ses amis.

Pape François

Jésus avec Paul et Pierre

Sarcophage d’Abraham, abbaye Saint-Victor à Marseille

L’église Saint-Pierre et Saint-Paul s’inscrit d’une manière singulière dans les reliefs marseillais. Elle établit un lien entre 3 voies parallèles tracées à des étages différents. La rue Chape, sur une colline au sud, accueillait un relais du télégraphe éponyme. Étroite, avec ses deux virages à angle droit, elle permet de rejoindre le quartier du Camas et l’église Saint-Michel. Depuis cette voie, par la rue Camoin jeune*, perpendiculaire, on descend vers le boulevard de la Libération avec un regard dans l’axe pour l’église.

Saint-Pierre et Saint-Paul, Marseille

Saint-Pierre et Saint-Paul depuis la rue Camoin jeune et le clocheton de l’église

Le sanctuaire Saint-Pierre et Saint-Paul dispose de deux entrées, l’une boulevard de la Libération, l’autre rue Léon Bourgeois., à deux pas d’une église en rez-de-chaussée**. Le dénivelé entre les deux rues parallèles se franchit par un escalier situé à l’intérieur de l’église, qui permet de rejoindre la nef puis la porte nord du sanctuaire. Le piéton peut ainsi se rendre rue Léon Bourgeois depuis la rue Chape en suivant une ligne droite. Un petit clocher surmonte la façade.

Saint-Pierre et Saint-Paul, Marseille

Saint-Pierre et Saint-Paul depuis le boulevard de la Libération

Sur les deux voies, le bâtiment est implanté en front de rue, dans la continuité des immeubles voisins. Il adopte une posture basse, comme choisie pour se détacher des bâtiments contigus. A seulement quelques centaines de mètres de l’immense nef néogothique des Réformés qui lui est contemporaine, véritable défi architectural et économique, la discrète église est l’affirmation d’une vision propre du christianisme. Son architecture tranquille, propice au retour sur soi, son intérieur rouge et blanc, toujours délicatement fleuri, en font le caractère propre .

Le sanctuaire a été édifié dans la seconde moitié du 19ème siècle, comme de nombreuses églises paroissiales marseillaises, en accompagnement d’une expansion urbaine vers l’ancien hameau de la Madeleine, peu à peu absorbé par la quartier des 5 Avenues. La mémoire du vocable Madeleine reste vive : pharmacie de la Madeleine Totum, collège Saint-Joseph de la Madeleine, cinéma Pathé-Madeleine… Le boulevard de la Libération lui-même s’appelait boulevard de la Madeleine et la rue Léon Bourgeois rue de la Madeleine*****. La seconde rejoint le premier au terme d’une remontée vers la fin de son parcours.

Saint-Pierre et Saint-Paul, Marseille

Les deux faces de Saint-Pierre et Saint-Paul (à gauche et à droite,

depuis la rue Léon Bourgeois et le boulevard de la Libération)

Malgré la faible hauteur de l’édifice, de mes fenêtres j »aperçois une baie cintrée de l »église Saint-Pierre et Saint-Paul.

*Du nom de l’entreprise de peinture-décoration du père de Charles Camoin, peintre fauviste et ami de nombreux peintres de son temps, dont Marquet avec qui il visitera et peindra Marseille (Rue Bouterie, Notre-Dame de la Garde et le Vieux -Port)

**L’église Glorieuse Internationale du Saint Esprit

***En partage avec la rue Consolat qui la précède depuis la Canebière.

A suivre…


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