L’église Saint-Calixte à Marseille

Il convient d’imposer les mains sur ceux qui, malades, veulent embrasser la foi
Lettre synodale (extrait) envoyée à Saint Sylvestre, évêque de Rome, à l’issue du Concile d’Arles (organisé à la demande de l’empereur Constantin)

Chrisme de Valcabrère (graphie associée à Constantin )

Musée des Augustin, Toulouse

Au-delà le Jarret, suite de boulevards couvrant la rivière éponyme, et au devant de la voie de chemin de fer, un étroit groupe de rue s’est développé au tournant du 20ème siècle. Cet ensemble appartient au quartier de la Blancarde. Au nord, le rectangle est fermé par le virage des voies qui rejoignent la gare Saint-Charles et au sud par l’ensemble Vallier : piscine, stade, salle polyvalente, centre d’animation, parc public auquel se mêle l’église Saint-Calixte, bâtie vers la fin du 19ème siècle, dans un partage urbain fécond.

Eglise Saint-Calixte à Marseille

Le seul axe qui traverse intégralement cet espace est le boulevard Boisson, ancienne voie privée, crée par Joseph-Eugène Boisson. Après avoir acquis sa propriété dans le quartier en 1842 , le notable marseillais y a fait percer une voie qui deviendra un boulevard public portant son nom.

Eglise Saint-Calixte à Marseille

Depuis l’étage supérieur du parking Valier, on dispose d’une belle vue sur l’église Saint-Calixte, au-delà du stade. Boulevard Boisson, le gymnase Vallier, sur une parcelle mitoyenne de celle de l’église, est décoré d’une sphère, une mappemonde symbole aussi pour l’Église universelle.

Eglise Saint-Calixte à Marseille

Saint Calixte est le 16ème évêque de Rome. Il a succédé à Zéphyrin qui lui-même a remplacé Victor (189-199), premier évêque romain de langue latine et homonyme de Victor de Marseille. Le saint marseillais a été martyrisé en 303 pour avoir refusé d’abjurer la foi chrétienne.

Saint Calixte reconnaît le mariage entre esclaves et femmes libres et accepte le remariage des veufs et leur entrée dans le clergé. Il fait reconnaître l’absolution de tous les péchés. Calixte meurt en 222, victime d’une émeute contre les chrétiens après l’assassinat de l’empereur Héliogabale.

Il faudra sans doute attendre quelques dizaines d’années après ces évènements pour qu’apparaisse une première communauté chrétienne à Marseille*. Sa présence reste discrète jusqu’à la fin du 4ème siècle. L’archéologie atteste de plusieurs bâtiments cultuels de cette époque, à l’intérieur comme à l’extérieur de la ville romaine : sur le site de la Major, à Saint-Victor ou au sein du site paléochrétien de la rue Malaval notamment.

L’église Saint-Calixte, bien que plus proche de mes fenêtres que Saint-Barnabé ou Saint-Augustin Beaumont, dans une direction semblable, reste masquée pour moi.

*Au travers de la mention d’Oresius, évêque de Marseille, le concile d’Arles constitue la première attestation d’une communauté chrétienne à Marseille.

A suivre…


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