Libérateur des captifs, providence des pauvres, médecin des malades, allié des rois, ô Grand et glorieux martyr Georges, prie le Christ Dieu de sauver nos âme
Tropaire est chanté le 23 avril, jour de la Saint Georges, dans les églises orthodoxe
L’église Saint-George de Haguenau est construite au 12ème siècle à l’emplacement d’un premier édifice qui lui-même avait remplacé une chapelle romane. La construction mêle grès des Vosges et briques cuites crépies. La nef actuelle été construite au début du 13ème siècle.
Avec ses dix travées, elle s’impose par sa grande simplicité mais aussi son unité. Les fenêtres hautes romanes sont conservées dans les travées orientales. Les clés de voûte sont sculptées, au sud de la rose de Haguenau, au nord d’une tête de feuilles et du Bon Pasteur. Un socle extérieur épouse les contours des trois portails romans. Il renforce le sentiment double de solidité et d’élévation du sanctuaire.
Un chœur gothique de Saint-Georges de Haguenauest consacré en 1283. Le transept et la tour-clocher octogonale s’ouvrent sur le ciel par de petites lucarnes. Les piles nord et sud de l’arc triomphal sont sculptées d’atlantes accoudés sur leurs genoux et de monstres affrontés.
Au 13ème siècle*, la tour du chœur est rehaussée. Le niveau supérieur est percé de grandes baies gothiques. La chapelle baptismale réalisée à cette époque est dédiée à saint Nicolas.*
La tour accueille cinq cloches dont deux, datées de 1268, sont les plus anciennes cloches d’Europe toujours en place.
Le chœur de Saint-Georges de Haguenau est reconstruit vers 1360. Une restauration** importante est effectuée au 19ème siècle, avec de nouvelles peintures murales, de vitraux et du mobilier néo-gothique. Ils disparaîtront avec la seconde guerre mondiale.
À l’extérieur, des étalons de mesure sont visibles sur les contreforts du transept sud. Les griffes du diable visibles dans la nef semblent être les traces des glaives de soldats venus se placer sous la protection de Saint Georges.
Depuis 1268, les cloches sonnent à 22 heures pour annoncer la fermeture des portes de la ville et indiquer aux voyageurs qu’ils doivent quitter la ville. Cette tradition perdure dans plusieurs villes d’Alsace.
Marseille accueille plusieurs églises Saint-Georges, dont l’église intégrée dans l’immeuble du même nom. La plus proche se situe à 700 mètres de ma fenêtre, en rez-de-chaussée d’un bâtiment d’habitation rue Clapier. Cette dernière est cachée par les immeubles de la rue Lafayette.***
*L’Alsace vénère Saint George au travers de nombreuses églises. Saint-Nicolas et Saint-Georges de Haguenau sont les deux paroisses historiques de la ville et aussi les marqueurs de la discrimination sociale. Les bourgeois fréquentaient Saint-Georges et baptisaient leur premier né du nom du guerrier martyr. Saint-Nicolas, sauveur et patron de enfants, est très vénéré en Alsace, avec des traditions en noir et blanc: pains d’épices, Hans Trapp fouettard… Ce dernier est inspiré d’Hans von Trotha, prince qui, en conflit avec un monastère, inonda ses terres et provoqua une famine avant d’être excommunié
**L’œuvre Saint-Georges qui assure la réalisation des travaux d’agrandissement et d’embellissement de l’église a été crée au 13ème siècle.
***Elle est placée sous la juridiction du patriarchat de Constantinople (archevêché des églises orthodoxes russes en Europe.
A suivre…
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